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Pourquoi il ne faut pas brûler des bûches de bois résineux dans son poêle ou insert ?
Tous les types de bois ne sont pas adaptés pour un poêle ou un insert. Les résineux, en particulier, sont souvent déconseillés en raison de ses caractéristiques spécifiques. Découvrez pourquoi il est préférable d'éviter de brûler des bûches de ce type et dans quel cas les utiliser.
Qu’est-ce que le bois résineux ?
Les résineux, aussi appelés conifères, sont des arbres qui produisent de la résine et dont les feuilles sont généralement sous forme d’aiguilles. Il peut s’agir des pins, cèdres, mélèzes, ou encore des sapins. L’if, le genévrier, le thuya, le cyprès, l’araucaria, ou encore le séquoia font également partie de cette famille de bois. Ces essences se distinguent des feuillus, comme le chêne ou le hêtre, par leur composition. En effet, les résineux contiennent une grande quantité de sève et de résine, d’où leur nom. Cela influe directement sur leur capacité à brûler et sur leur impact sur les systèmes de chauffage.
Cette essence de bois a plusieurs avantages, notamment une croissance rapide et une grande disponibilité. Ils sont aussi légers et faciles à fendre. Cela en fait un bois prisé pour certains usages comme l’allumage rapide du feu. En revanche, leurs caractéristiques chimiques et physiques, notamment leur taux élevé de résine, les rendent peu adaptés à une combustion prolongée dans un poêle ou un insert. Contrairement aux feuillus, plus denses et moins résineux, les conifères dégagent des produits volatils en brûlant, qui peuvent poser divers problèmes. Il est donc fortement conseillé d’acheter des bûches de chauffage de type feuillus.
Quels sont les risques à brûler des bûches résineuses dans un poêle ou un insert ?
Brûler des bûches de type résineux dans un poêle ou un insert présente plusieurs risques, tant pour l’efficacité de l’appareil de chauffage que pour la sécurité et l’entretien du système. Le premier problème majeur est lié à l’encrassement rapide du conduit de cheminée. En effet, la forte teneur en résine des conifères génère une combustion plus volatile, libérant des gaz qui favorisent la formation de bistre et de créosote. Ce sont des dépôts extrêmement inflammables. Une accumulation excessive de ces substances peut entraîner un risque élevé d’incendie de cheminée. Ils représentent donc un danger réel qui nécessite des nettoyages fréquents.
Un autre inconvénient de la combustion des résineux est leur faible pouvoir calorifique. Bien qu’ils s’enflamment facilement, ils brûlent rapidement. Ils produisent ainsi moins de chaleur sur la durée comparé aux feuillus plus denses. Cela signifie qu’il faudra alimenter plus fréquemment le poêle pour maintenir une température stable, ce qui n’est ni économique ni pratique.
De plus, ils dégagent plus de fumée et de suie. Cette fumée peut obstruer les conduits. Elle peut également réduire la qualité de l’air intérieur et provoquer des irritations respiratoires pour les occupants. Enfin, les inserts et poêles non adaptés à ce type de bois peuvent voir leur vitre rapidement salie par la suie. Un nettoyage plus fréquent sera alors nécessaire.
L’ONF (Office national des forêts) déconseille donc de brûler des résineux dans un insert ou un poêle à bois. Il est recommandé de privilégier des essences de feuillus durs comme le chêne, le hêtre, et le frêne. Ils sont denses, brûlent lentement et offrent un excellent pouvoir calorifique. De plus, ils permettent de produire une chaleur constante sur une longue durée. Attention, il est important de toujours utiliser du bois bien sec pour optimiser la combustion et limiter l’encrassement du conduit. Il doit avoir un taux d’humidité inférieur à 20%.
Dans quel cadre peut-on utiliser du bois résineux ?
Si utiliser des résineux est fortement déconseillé pour un chauffage aux bûches, ils sont généralement utilisés pour fabriquer les pellets, ou granulés de bois. En effet, la résine sert de liant naturel pour faire tenir ensemble les poussières de bois et sciures.
Ils peuvent toutefois servir pour les bûches mais pour une utilisation bien particulière et maîtrisée. En effet, ils sont d’excellents bois d’allumage, grâce à leur combustion rapide et leur capacité à produire une flamme vive. Cependant, une fois l’allumage effectué, il est conseillé de passer à des bois plus denses. Vous pouvez alors utiliser du hêtre ou du chêne pour prolonger la combustion et éviter les problèmes d’encrassement.
Dans les régions où les feuillus sont rares ou coûteux, les résineux peuvent être une option économique pour un usage temporaire, à condition de suivre certaines précautions. Il est recommandé d’utiliser des bûches bien sèches, idéalement avec un taux d’humidité inférieur à 20 %, pour minimiser la production de fumée et de résidus. Par ailleurs, un entretien régulier de la cheminée et un ramonage fréquent seront indispensables pour éviter les risques d’incendie.
Si vous en utilisez, il est crucial de le combiner avec d’autres types de bois. Surveillez également l’état de votre installation pour en tirer le meilleur parti sans compromettre la sécurité ou la performance de votre poêle ou insert.
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